Pour le moment, la STO ne prévoit pas de détours ni de changements de ses parcours.
La STO veut ainsi permettre aux usagers, qui sont déjà à Gatineau, de ne pas attendre inutilement les autobus qui arrivent d'Ottawa par le pont du Portage et qui sont coincés dans la circulation des rues Rideau et Wellington.
Les usagers du transport en commun doivent, depuis jeudi dernier, s'armer de patience pour traverser la rivière des Outaouais vers Gatineau, lors du retour à la maison.
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC) ordonnait, la semaine dernière, la fermeture complète du pont pour une période indéterminée.
Lors de travaux d'entretien effectués en novembre, une certaine détérioration dans la maçonnerie de deux arches situées du côté de la rive québécoise avait été observée.
La STO dit suivre la situation de près, notamment avec le centre de contrôle de la circulation du ministère des Transports de l'Ontario à Ottawa.
« On peut ainsi agir plus rapidement en communiquant avec les gens sur le terrain. On vit avec une situation ponctuelle. Quand l'information sur la fermeture sera connue, on pourra mettre en place un scénario plus précis », a expliqué Renée Lafrenière, directrice des communications et du marketing à la STO.
La STO affirme continuer à sensibiliser la population aux bienfaits du transport en commun, au respect des voies réservées et à l'importance du covoiturage.
« Quand on réussit à réduire le nombre d'automobiles, ça devient un avantage pour tous », a ajouté Mme Lafrenière.
Au bureau des relations avec les médias de TPSGC, Nathalie Betote Akwa a indiqué qu'une mise à jour devait toujours être effectuée en début de semaine.
Navette ferroviaire
Afin d'alléger les problèmes de circulation, Transport 2000 suggère que le pont ferroviaire Prince-de-Galles, sis entre les ponts des Chaudières et du Portage, serve de navette ferroviaire entre les deux rives.
En 2004, la Ville d'Ottawa avait acquis ce pont du Canadien Pacifique (CP), ainsi que les voies ferrées qui vont des plaines LeBreton jusqu'au chemin Leitrim au sud d'Ottawa.
La transaction visait d'abord à protéger le corridor nord-sud pour l'ancien projet du O-Train. Cette option a été abandonnée par le conseil municipal.
Les autobus de la STO ne circulent pas sur le pont des Chaudières, mais environ 60 autobus d'OC Transpo enjambent ainsi la rivière aux heures de pointe.
Le président de Transport 2000, David Jeanes, estime qu'il est possible de mettre en place un train léger qui fera la navette entre les plaines LeBreton et les Terrasses de la Chaudière.
« On résout ainsi le problème du réseau de transport à Ottawa et on réduit du même coup la congestion. La capacité est trois fois plus grande et on peut même offrir cette capacité vers Ottawa pour les gens du Québec. »
David Jeanes croit que cette solution est facilement envisageable si le pont devait être fermé pour une longue période ou si les poids lourds et les autobus y étaient interdits.
Ottawa possède trois trains légers, mais en laisse toujours un en gare à la station Walkley. Selon lui, les coûts d'entretien et d'exploitation seraient assez faibles et seraient compensés par le retrait des circuits d'autobus.