« Ce sera de grosses pointures à remplir », a avoué la directrice générale du comité organisateur des Jeux du Québec, Marie-Hélène St-Onge. Elle a rappelé que le dossier du financement de l'événement passait par l'ancien homme d'affaires depuis un an et demi.

C'était lui qui avait obtenu des promesses de commandites quand Gatineau tentait de séduire le jury de Sports Québec l'automne dernier. C'était lui aussi qui « collectait » depuis le printemps.

« Ça change le portrait. M. Labine avait son réseau de contacts. Avec sa notoriété, il pouvait ouvrir des portes en claquant des doigts. »

Le budget d'opération des Jeux d'été de 2010 à Gatineau doit dépasser le cap des quatre millions de dollars. La moitié de cette somme doit provenir du milieu des affaires et de la communauté de l'Outaouais.

Une bonne partie de l'argent avait déjà été recueillie par M. Labine. Il était appuyé par Denis Bernier, l'ancien directeur général de la Chambre de commerce, qui a été embauché par Gatineau 2010 en tant que directeur des partenaires financiers.

D'ailleurs, une annonce importante en terme de commandite des Jeux doit être effectuée le mois prochain, a-t-on appris. « Une chance que nous avons M. Bernier. Ce n'est pas comme si tout arrête du jour au lendemain. En plus, M. Labine a déjà indiqué qu'il restait disponible, afin de nous aider de façon ponctuelle. Je suis convaincu qu'il va le faire si nous lui faisons signe », a soutenu Mme St-Onge.

Plusieurs options possibles

L'ancien maire partageait la présidence depuis 10 mois avec Yves Dupont, qui occupera seul le poste pour l'instant. La situation risque toutefois de changer.

M. Dupont a débuté un nouvel emploi en tant que vice-recteur, il y a deux mois et demi, à l'Université du Québec en Outaouais. « Nous avons une réunion du conseil d'administration la semaine prochaine. Nous allons revoir à ce moment-là la structure avec nos membres », a avoué Mme St-Onge.

Toutes les options seront sur la table. Le statu quo pourrait être maintenu avec Yves Dupont en tant que seul président, ce qui semble toutefois peu probable. Le comité organisateur pourrait aussi décider de trouver un autre coprésident pour l'appuyer dans ses tâches qui constitue du bénévolat. Il y a aussi la possibilité que Gatineau 2010 se donne un nouveau visage en nommant un nouvel individu en tant que président.

Si tel est le cas, le conseil d'administration pourrait piger parmi le lot de ses 22 membres. Parmi les noms les plus connus, on retrouve Claude Hamelin (Grand feux du Casino), Pierre Lafontaine (Natation Canada) et le conseiller Alain Pilon.

Le comité organisateur pourrait aussi s'inspirer de Blainville, Sainte-Thérèse et Rosemère, qui accueille la finale d'hiver 2009, en nommant un ancien athlète élite pour le représenter dans la communauté. Les trois villes en banlieue de Montréal ont opté pour Gaétan Boucher, en tant que président des Jeux.

À ce chapitre, l'Outaouais regorge de candidats intéressants, dont Hugo Girard, qui vient de prendre sa retraite.

Pas une première

Ce n'est pas la première fois dans l'histoire des Jeux du Québec qu'une personne quitte la présidence d'un comité organisateur, a rappelé la porte-parole de Sports Québec, Michelle Gendron. « Il n'y a aucune raison de s'inquiéter ».

Son organisme a réitéré sa confiance dans l'équipe en place. Il va suivre le dossier, mais ses dirigeants n'ont pas l'intention d'intervenir. « Il n'y a pas eu de controverse, a indiqué Mme Gendron au sujet du départ de Robert Labine.