Ottawa met à risque la vie de ses résidants

La Ville d'Ottawa n'a pas octroyé assez d'argent à son service de paramédics depuis les fusions municipales, mettant aujourd'hui à risque la vie des résidants, conclut le vérificateur général municipal.


C'est l'un des principaux constats du rapport du vérificateur Alain Lalonde devant être rendu public en février prochain. La conclusion du rapport a été remise au conseil municipal, hier, alors que les élus entament, aujourd'hui, les délibérations visant l'adoption du budget 2009 de la Ville.

 



Une résolution devrait pourtant être proposée au cours des prochains jours, par certains élus, dans le cadre de l'élaboration du budget, pour suggérer de réduire à 25, l'embauche prévue de 65 paramédics en 2009.

«Le processus budgétaire de la Ville a échoué à fournir un service ambulancier constant et ponctuel grandissant capable de répondre à la hausse du volume d'appels depuis 2001, souligne le rapport.

M. Lalonde avance cette conclusion, même si la part du budget attribuée aux paramédics a augmenté de 93 % depuis les fusions municipales en 2001 et se chiffre à 62 millions $ cette année.

«La performance du service des paramédics s'est dégradée de façon significative entre 2001 et 2007 et met à risque la sécurité de la population», écrit le vérificateur.



Construction

Plus d'une cinquantaine de travailleurs de la construction se sont aussi présentés à l'hôtel de Ville, hier, demandant aux élus de ne pas retarder en 2009 la mise en chantier de projets d'infrastructures, tels que les routes, les égouts, les ponts, les trottoirs et autres. Les travailleurs demandent aussi à la Ville de maintenir encore cette année la taxe spéciale de 2 % dans le budget destiné aux infrastructures.

«Si la Ville retarde ses projets d'infrastructures, ça aura un impact à long terme. Un trou sur une route qui n'est pas réparé une année fait en sorte que la route au complet doit être refaite deux ans plus tard», indique Richard Dionne, de chez Lafarge à Ottawa.

dlahaye@ledroit.com