Le petit aéronef Robinson 2007 R-44 de couleur jaune a été retiré des eaux glaciales du lac vers 17h.

Quelques heures plus tôt, vers 13h15, les corps des deux disparus ont été sortis par les plongeurs de la Sûreté du Québec (SQ), à 150 mètres de la berge.

Serge Louis-Seize, propriétaire et pilote de l'hélicoptère, 49 ans, et Léo Blanchet, 63 ans, sont morts noyés en tentant de rejoindre la terre ferme après leur sortie de l'appareil.

Deux autres hommes se trouvaient à bord au moment de l'incident, soit Mario Louis-Seize, 48 ans, frère du pilote, et Martin Leblanc, 33 ans. Ces derniers ont pu s'extirper des eaux froides du lac Simon, malgré leur état d'hypothermie. « La victime de 33 ans a crié au secours après l'accident, a mentionné la porte-parole de la SQ, Mélanie Larouche. Les riverains sont ensuite venus à l'aide du groupe avec leurs chaloupes. »

Une résidante a tout vu de l'accident depuis la fenêtre de sa cuisine, mercredi soir.

« J'ai l'impression que l'appareil a pris de la vitesse avant de toucher à l'eau », a raconté Marcelle Lupien.

Le pilote avait l'habitude de se poser sur le quai à proximité de son chalet, non loin de la demeure de Mme Lupien. Toujours selon le voisinage, le pilote a fait l'acquisition du chalet où il devait se rendre « il y a plusieurs années ».

La SQ a confirmé que l'hélicoptère avait décollé de Ste-Anne-des-Plaines, dans les Laurentides. Serge Louis-Seize est un entrepreneur de Lorraine, au nord de Montréal.

Selon les policiers, l'accident a pu être causé par une fausse manoeuvre ou un bris mécanique.

En entrevue à Radio-Canada, le rescapé Mario Louis-Seize a raconté les derniers instants passés à bord de l'appareil.

« La visibilité était bonne, même si c'était sombre. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Nous étions en virage pour s'aligner vers le quai. Les palmes (hélices) ont touché l'eau. C'est là que j'ai dit aux autres qu'il fallait sortir. C'est peut-être une bourrasque de vent descendant. »

M. Louis-Seize a ensuite eu une courte conversation avec son frère en nageant vers la berge. « (Serge) m'a dit : 'Continue, je vais te suivre, mais je pense que je ne me rendrai pas'. »

Le pire est arrivé et le pilote, probablement paralysé par l'hypothermie, n'a jamais rejoint le bord du lac de son vivant.

Le Bureau de la Sécurité des transports a ouvert une enquête.