«Honte, honte, honte !», ont scandé les manifestants.
Pendant que le premier ministre Stephen Harper obtenait une prorogation du parlement de la part de la gouverneur-générale du Canada, Michaëlle Jean, les manifestants ont voulu rappeler que la coalition, avec l'appui de Bloc québécois, représente 62 % des voix exprimés aux dernières élections.
«Nous avons la bataille de notre vie et nous sommes prêts», a lancé la militante féministe Judy Rebick, une des organisatrices du ralliement auquel ont participé les chefs de la coalition, le libéral Stéphane Dion et le néo-démocrate Jack Layton.
«Le premier ministre est en train de se sauver du Parlement du Canada», a lancé M. Dion.
«Stephen Harper vient de mettre les cadenas sur les portes de la Chambre des communes, une action honteuse dans une démocratie», a déclaré M. Layton.
M. Harper a choisi de fuir ses responsabilités en fermant le Parlement, a déclaré de son côté Gilles Duceppe, qui a dénoncé ce geste «anti-démocratique indigne d'un chef».
«Je trouve ça malhonnête de la part de M. Harper. C'est lui qui s'est comporté comme un gouvernement majoritaire. Il n'a pas consulté et il a même provoqué. La coalition, c'est quand même quelque chose de parlementaire, ça existe dans d'autre pays. C'est tout à fait légitime», a dit une des manifestantes, Huguette Lussier-Tremblay d'Ottawa.