Dans le cas des médecins de famille, la proposition du candidat libéral dans Papineau semble superflue. Bon an, mal an, l'Outaouais attire sa part de nouveaux omnipraticiens sans se livrer à de grandes opérations de charme.
Comment est-ce possible ? Au ministère de la Santé, on explique que des quotas sont imposés chaque année aux régions du Québec. Sur le nombre de finissants pour une année donnée, l'Outaouais peut recruter un maximum de médecins de famille. En 2009, ce sera 16 nouveaux omnipraticiens.
Au cours des quatre dernières années, l'Outaouais a recruté son quota sans avoir à offrir mer et monde aux finissants. Les quotas servent à éviter que les médecins aillent tous pratiquer dans les grands centres comme Montréal ou Québec. « L'Outaouais tire bien son épingle du jeu. Ce n'est pas toutes les régions du Québec qui arrivent à aller chercher le maximum. Vous êtes une belle région avec des conditions qui sont bonnes par rapport à d'autres régions dites périphériques », note Dominique Breton, porte-parole du ministère de la Santé.
Médecins spécialistes
Dans les cas des médecins spécialistes, la situation est différente. La concurrence est vive. Partout en Amérique du Nord, on s'arrache les chirurgiens, orthopédistes ou radiologistes qui sortent des facultés.
La campagne de séduction de Norm MacMillan, si elle voyait le jour, s'ajouterait à d'autres opérations charmes déjà rondement menées ailleurs au Québec.
Dans le cas des spécialistes, on dit que c'est surtout le salaire et les conditions de pratique qui les convaincront de s'installer dans telle ou telle région.
En Outaouais, l'Agence de santé courtise les médecins spécialistes dès les trois premières années d'étude. Les démarchent s'intensifient durant les années de résidence. Quand les médecins spécialistes finissent leur résidence après 7 à 10 années d'étude, on leur propose une visite de la région. Les autorités les aident à choisir un quartier, à se trouver une garderie, à dénicher un boulot pour la conjointe. Le statut particulier de l'Outaouais prévoit des primes d'installation de 20 000 $ par année sur trois ans.