Le Parti libéral et le Nouveau Parti démocratique (NPD) sont en «discussion» pour former une coalition. Les anciens chefs Jean Chrétien et Ed Broadbent ont eu plusieurs conversations téléphoniques dans les heures suivant le dépôt de l'énoncé. Selon plusieurs sources, les deux formations en seraient maintenant rendues à se partager les responsabilités au sein d'un éventuel conseil des ministres.
Le Bloc québécois a confirmé qu'il ne ferait pas partie d'une coalition, mais le chef Gilles Duceppe a confié qu'il s'assurerait qu'une éventuelle coalition ferait avancer les intérêts du Québec. M. Duceppe pourrait notamment exiger des mesures pour aider le secteur manufacturier et celui de la forêt.
Les libéraux et les néo-démocrates ne pourront être sourds à ses demandes puisque, même en unissant leurs forces, ils ne détiennent pas la majorité des sièges à la Chambre des communes.
Dans l'espoir de sauver leur gouvernement nouvellement élu, les conservateurs ont choisi de reculer et décidé de limiter au minimum le contenu de la motion de voies et moyens sur l'énoncé économique qu'ils soumettront aux voix, lundi.
Le document de 150 pages porte exclusivement sur les changements envisagés au Fonds enregistrés de revenus de retraite (FERR) et sur les Comptes d'épargne libres d'impôt (CELI).
Cela pourrait être suffisant pour éviter le pire, puisque le Bloc québécois et le NPD ont laissé entendre qu'ils pourraient appuyer une motion ainsi formulée.
Mais ça ne veut pas dire que Stephen Harper et son équipe seraient sortis du bois pour autant. En vertu du calendrier parlementaire, ce sont les libéraux qui décident de l'ordre du jour, lundi prochain. Ils pourraient profiter de cette occasion pour déposer une motion de confiance envers le gouvernement.