Élève retirée d'un cours : la commission scolaire refuse de commenter

Michel Choquette et Céline Rochon

La Commission scolaire des Draveurs (CSD) a préféré ne pas commenter la décision d'un couple de Gatineau de retirer leur fille du cours d'éthique et de culture religieuse.


La Commission scolaire des Draveurs (CSD) a préféré ne pas commenter la décision d'un couple de Gatineau de retirer leur fille du cours d'éthique et de culture religieuse.

Son secrétaire général, Yvon Landry, a indiqué qu'une cause relative au cours d'éthique et de culture religieuse était actuellement devant les tribunaux. À Drummondville, des parents contestent la constitutionnalité du programme qu'il contient. « En conséquence, la CSD n'émettra aucun autre commentaire », a-t-il fait savoir.



La fillette de troisième année n'a pas assisté à son cours hier avant-midi. Ses parents ont décidé d'aller la chercher à l'école au moment où le cours débutait.

Michel Choquette, commissaire scolaire à la CSD et sa conjointe Céline Rochon ont décidé de procéder ainsi jusqu'à la fin des classes en juin. Ils refusent que leur enfant suive le cours imposé selon eux par Jean Charest, premier ministre du Québec et Michelle Courchesne, ministre de l'Éducation.

« L'école a un travail à faire et la Commission scolaire des Draveurs applique la Loi. Mais les parents ont de moins en moins le droit de dire ce qu'ils pensent. Ce n'est pas un débat religieux, c'est l'érosion des droits des parents qui est en cause. C'est une question de constitutionnalité. Des gens vont tenter de me culpabiliser mais ce qu'on fait là va permettre à notre fille à apprendre à se tenir debout », a déclaré Michel Choquette.

Céline Rochon y voit, pour sa part, une affirmation de ses convictions et de son droit en tant que parent. « En éducation, les croyances religieuses et les valeurs doivent revenir aux parents. C'est frustrant de se voir imposer un cours qui est un surplus d'informations qui n'est pas nécessaire pour un enfant. »



Même si le cours est obligatoire, elle voit mal comment le ministère de l'Éducation refuserait d'octroyer à sa fille son diplôme parce qu'elle ne l'a pas suivi.

Le père a ajouté que sa fille avait posé quelques questions sur les événements en cours mais sans plus. « Ma femme est allée la chercher. Elle va jouer et manger à la maison puis elle va retourner à l'école. Si elle pose d'autres questions, on va lui répondre de façon honnête. C'est notre rôle de parent. »