Le terrain de soccer pourrait attendre

La réalisation du terrain de soccer synthétique de l'Université du Québec en Outaouais (UQO) risque d'être retardée si de nouvelles sources de financement ne sont pas trouvées d'ici le 3 décembre.


Alors que l'UQO avait prévu un budget de 2 millions $, les deux soumissions reçues en septembre dernier dépassent largement ce montant.

La firme Salvex propose de réaliser les travaux pour 2 658 200 $, tandis que la soumission de Construction Benvas atteint 2 910 952 $.



Depuis la réception de ces propositions, le recteur de l'université, Jean Vaillancourt, cherche par tous les moyens à trouver de l'argent supplémentaire, mais le temps commence à presser.

L'UQO est dans l'obligation légale d'accepter ou de refuser les offres au plus tard le 3 décembre à 23 h 59, soit dans moins de deux semaines.

Le directeur général de l'Association régionale de soccer de l'Outaouais (ARSO), Richard Gravel, commence à s'impatienter sérieusement. « C'est un dossier qui était facile à réaliser, mais en fin de compte on a trouvé le moyen de le compliquer à mort », déplore-t-il.

Si le conseil d'administration de l'UQO avait procédé à l'approbation d'une des soumissions en septembre dernier, une pelletée de terre aurait pu avoir lieu le 29 septembre, le tout dans l'objectif d'une inauguration en mai 2009.



« Il faut être conscient qu'il y a déjà deux mois qui se sont écoulés, alors il faudra voir avec le promoteur, qui n'est toujours pas retenu, s'il est possible de construire selon les normes, mais en accélérant le processus, a expliqué le porte-parole de l'UQO, Gilles Mailloux. Le 4 décembre, on saura vraiment quelle direction prendra le projet. »

Sans nouvelles sources de financement, l'UQO sera forcée de refuser les soumissions reçues et de lancer un second appel d'offres. Les exigences pourraient alors être revues à la baisse pour ne pas dépasser le budget. L'autre option serait de demander aux firmes soumissionnaires de prolonger la période de validité de leurs projets.

M. Mailloux affirme que des discussions sont en cours avec « plusieurs partenaires » qui pourraient potentiellement fournir les sommes manquantes. Selon Richard Gravel, une enveloppe de 200 000 $ est disponible auprès du CLD Gatineau.

Implication de la Ville

Le directeur général de l'ARSO estime que les sommes manquantes devraient être injectées par la Ville de Gatineau. « C'est une aubaine pour la Ville de Gatineau, soutient-il. Au lieu d'ajouter une autre surface synthétique ailleurs, la Ville aurait seulement à payer la différence. »

Le conseiller Alain Pilon, qui préside le comité des loisirs, des sports et de la vie communautaire de Gatineau, réplique que la Ville a déjà établi qu'un seul des quatre terrains qu'elle souhaite aménager sera dans le secteur Hull, soit celui du complexe Mont-Bleu.

L'obtention d'un financement supplémentaire pourrait tout de même être facilitée si la Ville offre une garantie de location du terrain à l'UQO. Selon M. Pilon, une entente en ce sens est imminente entre les deux parties.