L'entente pour « le p'tit train » fait des jaloux

Ken Hill.

La décision du gouvernement canadien de financer des travaux d'infrastructures pour la relance du « p'tit train » de Wakefield choque des élus de l'Est ontarien qui réclament depuis longtemps une aide fédérale pour le parc aquatique Calypso à Limoges.


« Ça devrait marcher autant d'un bord (de la rivière) que de l'autre », déplore Denis Pommainville, maire de la municipalité de La Nation, lieu du nouvel attrait touristique majeur.

Son homologue du canton de Russell et préfet des Comtés unis de Prescott et de Russell, Ken Hill, est tout autant outré.



« C'est certainement frustrant et désolant et ça met en question l'engagement fédéral pour notre région. Est-ce que le gouvernement refuse de financer les parcs aquatiques ou d'investir dans l'Est ontarien ? Sommes-nous moins importants que nos voisins de l'ouest du Québec ? »

Plus tôt cette année, le Groupe Village Vacances Valcartier a approché les différents gouvernements afin de financer une partie de ses travaux d'infrastructure, de l'ordre de 8 millions $, pour la réalisation du nouveau parc récréo-touristique Calypso.

Le provincial a consenti 2,5 millions $ au projet tandis que la municipalité de La Nation a livré 350 000 $. Le fédéral est toujours absent.

Infrastructures publiques



Fortement critiqué dans ce dossier par certains élus, le député fédéral de Glengarry-Prescott-Russell, le conservateur Pierre Lemieux, a maintes fois répété que son gouvernement priorisait l'amélioration d'infrastructures publiques plutôt que celles du domaine récréatif.

Pour permettre la réfection de la voie ferrée Hull-Chelsea-Wakefield et la relance du petit train touristique Hull-Chelsea-Wakefield, le gouvernement fédéral a modifié les critères d'un programme de développement économique. Le changement a été effectué pour permettre l'obtention d'un financement à la suite de catastrophes naturelles. Des affaissements de terrain, en mai, ont fait dérailler la saison du petit train en Outaouais.

« Je n'ai aucun problème avec l'octroi d'une subvention au train de Wakefield, sauf que les retombées économiques sont chiffrées à 10 millions $ par an. Ici, on parle de 75 millions $ et le fédéral n'est pas capable de payer pour les infrastructures », s'insurge M. Pommainville.