Avec la pénurie d'infirmières qui sévit partout en province, l'arrivée dans l'Outaouais de la dialyse nocturne est très appréciée. Dans la région, quelque 200 personnes doivent subir des traitements d'hémodialyse.
«Présentement, on constate une augmentation annuelle de 10% du nombre de patients dialysés, alors on cherche à trouver d'autres options, et la dialyse à domicile en fait partie, parce que c'est le patient qui assume la grande majorité de ses soins, ce qui allège le fardeau des infirmières», souligne le Dr Normand Proulx, néphrologue responsable de ce programme au Centre de santé et de services sociaux de Gatineau (CSSSG).
La formation de chaque patient admissible à l'HND s'étalant sur six semaines, le CSSSG a comme objectif de former cinq personnes par an au cours des cinq prochaines années.
Les économies sont aussi considérables. Bien que les appareils nécessaires à l'HND coûtent près de 30 000$, les dépenses en ressources humaines sont grandement réduites.
«Ça représente une économie variant entre 6000 $ et 10 000 $ par année par patient», note Serge Gauvreau, chef de programme en néphrologie par intérim au CSSSG.
Des aménagements particuliers au domicile du patient doivent aussi être réalisés, mais c'est le CSSSG qui en assume les coûts.
La première expérience d'hémodialyse nocturne à domicile a eu lieu à Sherbrooke, en 2004. L'initiative a été reprise, depuis, dans différentes provinces.
«C'est quand même avant-gardiste qu'on puisse faire ça en Outaouais», affirme le Dr Proulx.
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