Le député de Chapleau a confirmé ce que tout le monde savait, hier. Il ne sollicitera pas de quatrième mandat dans la circonscription de Chapleau. Le futur retraité de la politique est arrivé de Québec essoufflé, hier, pour son annonce officielle à la Maison de la culture de Gatineau.
« Le motif (de mon départ) est très simple. Pas de cachette. Je le fais pour ma famille, à qui je ne peux pas demander plus de sacrifices. » M. Pelletier reprendra ses activités de professeur à la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa, emploi qu'il avait quitté pour se lancer en politique en 1998. Sa décision aurait-elle été la même si sa famille — et son comté — avaient été plus près de la Vieille Capitale ? « Ça n'aurait peut-être pas été la même décision de quitter la politique », a-t-il confié.
M. Pelletier a paru ému lors de son allocution, parlant de ce qu'il avait retenu de son passage en politique. « Il n'y a pas de métier qui nous permet plus de découvrir l'être humain que la politique. »
Le député sortant s'est ensuite confié à propos de la deuxième raison — après sa famille — qui l'avait poussé à quitter ses fonctions. « Après dix ans, on éprouve une certaine lassitude », a-t-il lancé.
Sans regret, ou presque, M. Pelletier a parlé des dossiers qu'il aurait aimé conclure avant de quitter. « J'aurais aimé participer à l'inauguration des travaux de construction de l'urgence de Gatineau et à l'inauguration officielle du complexe sportif de Gatineau. »
Il prévoit déjà s'ennuyer de son autre « famille », soit celle du caucus libéral à Québec, dans laquelle il s'est fait de bons amis.
De l'autre côté, il ne regrettera jamais le temps des campagnes de financement du parti, événements qu'il a trouvés « relativement pesants » au cours des dix dernières années.
Benoît Pelletier reprendra la craie après la période des Fêtes. « J'aimerais pouvoir lire un bon livre, vivre des expériences d'enseignement aux États-Unis comme je l'ai fait l'été dernier lors de mes vacances. J'en suis rendu là. »