M. Grégoire, qui a consacré près de 50 ans de sa vie à des projets de développement communautaires et économiques en Outaouais, s'est d'abord dit "tout simplement ébahi" d'avoir été choisi par l'UQO.
"J'ai été plus absent de la vie publique dans les dernières années. De recevoir une reconnaissance qui vient de Gatineau, c'est encore plus spécial."
"J'ai travaillé fort toute ma vie et ça faisait partie de mes mandats. Ce doctorat honorifique signifie sans doute que je me suis bien acquitté de mes tâches", a-t-il dit, devant la foule de près d'un millier de personnes rassemblées à l'hôtel Hilton du Lac-Leamy.
"Je suis très touché. Mes proches le sont également. Lorsque j'ai revêtu ma toge pour recevoir mon diplôme, j'ai eu l'impression de m'envoler tellement j'étais heureux", a dit l'homme de 84 ans.
Appui à l'UQO
M. Grégoire était particulièrement ravi d'avoir reçu cette reconnaissance de l'université gatinoise, une université qui a "parcouru beaucoup de chemin depuis sa naissance".
Mais l'UQO devrait être mieux appuyé par le conseil municipal de Gatineau, a estimé M. Grégoire. "À tout le moins, on peut dire que le conseil ne fait pas tout ce qu'il pourrait faire pour aider son université à croître", a-t-il dit. Selon lui, la ville retirerait énormément de bénéfices en appuyant davantage l'institution post-secondaire, en s'inspirant notamment de l'Université de Sherbrooke et de la place qu'elle occupe au sein de sa communauté.
L'homme, qui réside maintenant au lac Blue Sea, a conclu son discours en invitant les diplômés à pousser leurs études le plus loin possible, pour le bien de la société.
Au cours d'une carrière de plus de 50 ans, M. Grégoire, qui a quitté Québec en 1953 pour s'établir à Gatineau, a été tour à tour président de la corporation des maîtres électriciens du Québec, président de la Chambre de commerce de Hull, fondateur du Conseil régional de développement de l'Outaouais et directeur général de la société d'aménagement de l'Outaouais.
On lui doit notamment l'aménagement du lac Beauchamp. Il a été directeur de la STO pendant 15 ans, avant de s'occuper du dossier des fusions municipales, en 2000.
La Ville de Gatineau lui a notamment remis le titre de Grand citoyen de Gatineau, en 2006.