Ex-recteur de l'Université de Montréal et professeur émérite au Département de sciences économiques de cette institution où il a enseigné de 1970 à 2006, Robert Lacroix s'est dit optimiste face à la présente crise financière et ne croit pas en une récession dramatique pour le Canada.
"Il n'y a pas de danger de vivre une crise comme celles des années 1929-1930 car le monde a changé depuis. On vit une crise financière, on vit une crise économique oui, mais le Canada est l'un des pays les mieux placés pour s'en sortir en raison de son niveau d'industrialisation. Toutefois, il faut mettre en garde ceux qui seraient tentés d'enlever du financement dans l'éducation universitaire et la recherche universitaire car il s'agit des éléments permettant au Canada de rester un pays innovateur", soutient M. Lacroix.
L'Université d'Ottawa a décerné un doctorat honorifique à Robert Lacroix pour souligner les 35 ans de métier cet économiste notamment reconnu pour ses recherches en économie du travail, en ressources humaines et en économie du progrès technique et de l'innovation.
"Il ne s'agit pas de mon premier doctorat honorifique mais je dois avouer que celui de l'Université d'Ottawa revêt une importance particulière. Cet établissement universitaire est celui qui représente le mieux, à mes yeux, le Canada. On y retrouve un milieu où les deux cultures échangent jour après jour et on voit qu'il a un souci de diffuser ces deux cultures", souligne le récipiendaire.
Rock officiellement recteur
Par ailleurs, le nouveau recteur et vice-chancelier de l'Université d'Ottawa, Allan Rock, s'est officiellement fait conférer l'autorité et les responsabilités qui se rattachent à ces deux rôles lors de la même cérémonie.
Au cours de son mandat de cinq ans, le 29e recteur et vice-chancelier compte mettre l'accent sur trois projets, soit l'amélioration de la vie étudiante, le rayonnement de l'université au niveau international et la prestation de meilleurs services.
"En plus de trois volets, je désire continuer à travailler dans le même sens des orientations de mon prédécesseur. Je suis profondément attaché envers la communauté franco-ontarienne et la communauté francophone et je sais qu'il y a encore des lacunes à combler au niveau de certains programmes et de certains services", indique M. Rock.
Parmi ces programmes unilingues anglais se trouve celui du doctorat de l'École des sciences infirmières qui a accueilli sa toute première diplômée, hier.
"J'ai commencé mon doctorat en sciences infirmières en 2004 après avoir complété un baccalauréat et une maîtrise, en français, à l'Université d'Ottawa. Au cours de mes années à l'Université, j'ai eu la possibilité de remettre tous mes travaux en français et la direction fait vraiment un effort pour offrir ses programmes dans les deux langues", estime Amélie Perron qui enseigne dorénavant aux étudiants de premier cycle francophones en sciences infirmières.