Une suspension contestée à l'UQO

Un groupe d'étudiants de l'Université du Québec en Outaouais (UQO) dénonce la suspension d'un des leurs ainsi que la tendance qu'auraient plusieurs universités et cégeps à exercer une répression envers les associations étudiantes.


Le porte-parole de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante, Éloï Bureau, ainsi que l'étudiant suspendu, David Clément, ont dénoncé les agissements de la direction de l'UQO.

La suspension de David Clément remonte à des incidents survenus en septembre dernier, à la cafétéria de l'université alors que des étudiants avaient organisé un boycott des services offerts par l'exploitant de la cafétéria, la compagnie Laliberté, en raison de la fermeture du café étudiant.



Lors du boycott, les étudiants ont distribué de la nourriture gratuitement à leurs collègues.

Un groupe d'étudiants a alors été menacé de suspension mais seul David Clément l'a été pour le reste de la session d'automne.

«On m'a reproché, en plus,  d'avoir enregistré les propos  du Doyen des études alors que c'est parfaitement légal», a déclaré M. Clément.

Selon Éloï Bureau, ce qui se passe à l'UQO est un cas flagrant de «muselage» de l'opinion des étudiants.



«Il n'y pas seulement à l'UQO que ça se passe. Il y a des associations à travers le Québec qui se voient interdire l'accès à leurs locaux et qui se voient interdit la distribution de matériel. On sent vraiment une recrudescence de la répression», a déclaré M. Bureau.

Le porte-parole de l'UQO, Jean Boileau, a justifié la suspension de David Clément en indiquant que l'étudiant a contrevenu au code de conduite de l'UQO en perturbant le fonctionnement du service alimentaire.