«La moitié des employeurs hors Québec ont du mal à trouver des employés bilingues. Il est ahurissant de constater qu'après 40 ans de programme d'immersion en français et de recherches en la matière, le Canada doit se démener pour répondre à la demande de personnel bilingue », a déclaré James Shea, directeur général de l'organisme.
CPF a dévoilé hier, sur la Colline parlementaire, son rapport sur l'état de l'enseignement du français langue seconde au Canada en 2008. Si la situation du français langue seconde est bonne dans la région d'Ottawa, on ne peut en dire autant ailleurs au Canada, note CPF.
Sa présidente, Anna Maddison, dit que plusieurs obstacles freinent la croissance du bilinguisme chez les jeunes ailleurs au pays.
Manque de ressources
Le manque de ressources force plusieurs conseils scolaires à plafonner les inscriptions en immersion au lieu d'ouvrir de nouvelles classes. Plusieurs parents désirant envoyer leurs enfants en immersion doivent faire la queue et s'en remettre à un système de loterie, incluant à Vancouver, où Mme Maddison habite.
Dans d'autres régions du Canada, c'est le coût du transport vers une école offrant des cours en français qui cause problème.
Autre constat de l'étude de CFP : les allophones, que l'on décourage parfois d'envoyer leurs enfants en immersion. « On dissuade souvent les enfants néo-canadiens qui apprennent l'anglais langue seconde, de s'inscrire aux programmes de français langue seconde, malgré leurs résultats impressionnants et la réussite de ceux qui le font », affirme Mme Maddison.
Canadian Parents for French presse le fédéral d'octroyer des subventions aux provinces pour que des programmes d'immersion en français langue seconde soient offerts dans toutes les régions.
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