Les sans-abris directement touchés par les problèmes des organismes

Les sans-abris n'ont aucun doute quant à l'importance d'un meilleur financement pour les organismes qui leur viennent en aide.


Témoignant lors des audiences de la Commission des affaires sociales du Québec sur l'itinérance, un jeune homme qui n'a donné que son prénom : François, a insisté sur l'importance qu'ont la Soupe populaire de Hull et le Gîte-Ami dans sa vie.

«Je suis résident du Gîte-Ami et je suis client de la Soupe populaire. Je suis un itinérant, pas par choix mais à la suite de mauvaises décisions que j'ai prises dans ma vie et aujourd'hui, j'en subis les conséquences», a déclaré l'homme âgé d'une vingtaine d'années.

«La présence de la Soupe populaire fait la différence entre la vie et la mort pour moi. Les responsables de la Soupe populaire ont fait le pont entre moi et les organismes qui pouvaient m'aider. Ils m'ont présenté le CIPTO, un organisme qui m'aide à venir à bout de ma toxicomanie et un autre organisme qui m'aide à effectuer un retour un travail et j'ai même rencontré un intervenant qui m'a aidé à retourner aux études. Je retourne à l'université au mois de janvier.»

François a vanté l'approche très humaine qu'il a constaté chez les responsables de la Soupe populaire et affirmé qu'il avait vu ça dans très peu d'organismes.

«Ils m'ont référé aux bonnes places, ils m'ont aidé et m'ont accompagné. D'autres organismes nous donnent l'information et nous laissent nous débrouiller mais eux-autres, ils font le suivi avec nous autres. Je trouverais vraiment dommage que la Soupe populaire ou d'autres organismes soient obligés de couper des services parce qu'ils n'ont pas le financement nécessaire pour continuer.

«Vous autres (les députés siégeant à la commission), vous êtes assis là et c'est le gouvernement qui décide pour nous autres mais c'est nous, les itinérants qui en arrachent. Quand je regarde ces gens qui sont obligés de se battre pour obtenir de l'argent afin de nous aider, je trouve ça dommage car je sais que cet argent-là est très bien utilisé. Il y a beaucoup de gens qui sortent de leur situation difficile grâce à ces organismes», a conclu François dont le témoignage a touché les membres de la commission parlementaire qui sont tous venus l'encourager à la fin de sa présentation.