Le marché immobilier retrouve l'équilibre

Après des années de vaches grasses pour ceux qui voulaient vendre leur maison, le marché est revenu à un certain équilibre, cette année, en Outaouais.


Selon les agents d'immeuble que LeDroit a consultés, la période où les maisons se vendaient à un rythme fou (en moins d'un mois) est révolue mais le balancier n'est pas encore revenu dans le camp des acheteurs.

«Depuis le début des années 1990, les prix ont connu des hausses vertigineuses qui ont compensé pour les baisses des années 1990 à 2000. Les prix des maisons ont monté rapidement et les bas taux d'intérêt ont contribué à la vigueur du marché. Quand on pense qu'à la fin des années 1980, on connaissait des taux d'intérêt de 14 % et que maintenant ils tournent autour de 6 %, ça fait toute une différence. Aujourd'hui, le marché est plus équilibré et les maisons peuvent prendre environ 70 jours à se vendre, comparativement à trois semaines, en 2002. C'est bien mieux comme ça car quand ça allait vite, on n'avait pas le temps de bien faire notre travail. La frénésie est terminée», a déclaré l'agent d'immeubles Louis Grégoire.



Michel Noreau est du même avis, mais il fait des nuances selon les catégories de prix.

«Avant, je pouvais avoir 5 maisons à offrir à un acheteur intéressé alors que maintenant j'en ai 7 ou 8. Les maisons de moins de 200 000 $ se vendent encore très bien, mais celles qui coûtent 300 000 $, 400 000 $ ou plus, prennent plus de temps à trouver preneur maintenant», a révélé M. Noreau.

La situation politique et la tenue des élections fédérales ont aussi une influence sur l'humeur des acheteurs, selon M. Noreau.

«Dans la région, il y a un certain nombre d'employés contractuels au gouvernement fédéral et ces gens ne sauront qu'après les élections si leurs contrats sont renouvelés ou non alors ils sont prudents. C'est semblable lors des élections provinciales mais dans une moindre mesure», a-t-il ajouté.