Le septuagénaire Yatendra Varshni a été admis à la salle d'attente de l'urgence vers 15 h, après que les responsables de la résidence pour personnes âgées où il habite eurent constaté en après-midi que son rythme cardiaque était trop élevé.
Selon des témoins, le personnel infirmier responsable de la salle d'attente de l'urgence aurait ignoré pendant de longues heures l'état du patient qui se plaignait de douleurs et d'avoir soif, jusqu'à ce qu'il soit examiné par un médecin vers minuit et demi.
Dans l'intervalle, ce sont d'autres patients qui en ont pris soin, lui amenant de l'eau et des couvertures.
Une dame outrée qui se trouvait à l'urgence, Linda Laybolt, a même contacté la nièce du patient, Poonam Varshni, pour l'aviser de la situation.
«Elle m'a téléphonée pour me dire que mon oncle était laissé à lui-même, déshydraté et traité comme un chien, confie Mme Varshni. Il souffrait d'être assis sur une chaise et suppliait pendant tout ce temps tout le monde de l'aider à s'étendre au sol. Mais Mme Laybolt m'a dit qu'un membre du personnel lui a donné l'ordre de se taire.»
Mme Varshni indique que son oncle souffre de polyarthrite rhumatoïde, sorte de rhumatisme inflammatoire chronique affectant les articulations des membres dont les mains et entraînant des douleurs. «Il ne peut pas se servir de ses mains, il ne peut pas se couvrir ou se tourner lui-même sur le côté droit ou gauche.»
Après avoir été pris en charge par les paramédics, M. Varshni aurait demandé à être installé sur une civière, plutôt que sur une chaise roulante lui causant plus de douleurs. Les civières ne sont cependant pas admises à la salle d'attente de l'urgence. Des fauteuils inclinables procurant plus de confort aux patients sont cependant disponibles, mais ne lui auraient pas été offerts.
Mme Varshni précise que son oncle a reçu son congé de l'hôpital, à 7 h samedi matin, et n'avait pas mangé depuis vendredi midi.
Le vice-président exécutif de Montfort, Marc Joyal, indique que les allégations sont prises «très au sérieux» par l'établissement qui a rencontré le patient et sa famille pour faire la lumière sur l'incident. Le personnel sera aussi questionné.