Mauril Bélanger ne changera pas d'avis

Mauril Bélanger

Rien ni personne ne fera changer d'idée le député libéral fédéral sortant d'Ottawa-Vanier, Mauril Bélanger, à l'effet qu'un pont à l'île Kettle ne doit pas voir le jour. Pas même son confrère de parti, le candidat libéral dans Gatineau, Michel C. Simard.


Dans l'édition de jeudi du Droit, M. Simard, en faveur d'un pont à l'île Kettle, disait compter sur M. Bélanger pour «voir l'évidence».

«Vous pouvez vous assurer d'une chose: je vais faire en sorte de convaincre M. Bélanger, qui est une personne ouverte, une personne intelligente», avait-il affirmé.

En entrevue avec LeDroit, M. Bélanger répond plutôt que c'est lui qui parviendra à convaincre M. Simard de changer son fusil d'épaule.

«J'aime bien M. Simard et quand il sera élu et que je serai réélu, je suis certain que nous allons nous entendre sur la nécessité d'un pont et son meilleur emplacement, dit-il. Je ne suis pas d'accord avec lui (M. Simard), mais on peut avoir des opinions différentes. Ça arrive même dans les meilleures familles.»

Le député se dit en faveur non seulement de la construction d'un pont interprovincial reliant Ottawa et Gatineau à l'est, mais aussi d'un second à l'ouest.

M. Bélanger croit cependant que les consultants embauchés par la Commission de la capitale nationale (CCN) pour déterminer l'emplacement du futur pont auraient dû retenir le corridor de l'île Lower-Duck, situé 5 km à l'est de l'île Kettle, l'option retenue. Ce pont relierait le boulevard de l'Aéroport à Gatineau au secteur industriel Canotek à Ottawa. Ce tronçon serait élargi au nord de la jonction de la 174 à Ottawa.

«C'est un corridor qui permet de faire d'une pierre trois coups, dit-il, il est plus à l'est pour permettre l'ajout d'une route périphérique, il dévie les camions du centre-ville et favorise le développement économique en reliant un parc industriel à un aéroport.»

Le député se défend d'adopter l'attitude «pas dans ma cour», puisque l'île Lower-Duck se situe dans sa circonscription.

M. Bélanger ne va pas jusqu'à traiter de «farfelue» l'étude comme l'a fait le conseiller municipal de Rideau-Rockcliffe, Jacques Legendre. Il dit cependant aussi être en «total désaccord» avec un point de l'étude qui propose de laisser le choix aux poids lourds de continuer à emprunter l'avenue King Edward au centre-ville.

«C'est là où je décroche du processus, car un des objectifs clairs était de sortir les camions du centre-ville.»